Albums Jeunesse Russie

Musique

- Emporte-moi, Lissa Ivanovna -

Lissa Ivanovna, la petite renarde, est invitée au mariage du fils de l’ours et s’inquiète de savoir quel cadeau elle va pouvoir lui offrir. Une matriochka ? Un cheval de la troïka ? Ses tasses à thé ? Ou le grand vent de la taïga ? une chanson et des danses…

Laissez vous envoûter par le son des balalaïkas, de la jaleïka, des gousli, de l’accordéon et de la guitare à sept cordes, et par les voix sublimes des chanteuses russes.

- Gallimard Jeunesse – Premières Découvertes Musique - Livre CD -

- De Claude Helft, une histoire racontée par Nathalie Nerval, mise en musique par Bielka, illustrée par Aurélia Fronty  -

La collection Mes premières découvertes de la musique a pour vocation d’ouvrir les oreilles des petits aux harmonies du monde, à ses accords multiples, de les initier aux différentes cultures en musique.

Avec ce titre l’initiation à la musique russe se fait au rythme d’un joli conte randonnée traditionnel dont la phrase de titre revient comme un refrain; au rythme des mélodies entraînantes et des accents mélancoliques, aux sons des balalaïkas et des voix profondes. Elle se fait aussi par les syllabes chantantes des mots russes : taïga, babouchka, matriochkas…

On regrettera l’absence de lexique en fin d’ouvrage pour préciser ce vocabulaire mais il s’agit bien de l’unique bémol de cet album qui présente chacun des instruments écoutés et offre un petit tour musical de Russie en annexe. Les illustrations d’Aurélia Fronty jouent des motifs et des nuances, à la fois inspirées et respectueuses du folklore russe. Le voyage est autant visuel qu’auditif.

- Pour écouter un extrait, c’est ICI -

*

 Trois albums inspirés de tradition russe

en collection souple et poche Flammarion Père Castor 

.

La fille de neige

- raconté par Robert Giraud, illustré par Hélène Muller -

Le

.

Le conte et l’album classiques par excellence, par ses mots et ses images :  » il était une fois…  » un couple âgé malheureux de ne pas avoir d’enfant. Ils décident d’en créer une avec de la neige. Elle prend vie et illumine leur maison. Mais dès le printemps, la petite s’assombrit et s’affaiblit. L’été, partie en forêt avec des enfants du village, lors d’un jeu, sauter au dessus d’un feu, elle s’évapore.

 » Le nuage ténu s’était élevé haut dans le ciel. En s’éloignant, il passa au-dessus de la maison des deux vieux. Ceux-ci crurent reconnaître dans la forme du nuage une apparence familière et ils entendirent comme une voix qui disait : celle que l’été a fait fuir, l’hiver la ramènera. « 

Ce conte traditionnel – Snegourotcha- est tout de tendresse servie par le charme rétro des illustrations aux couleurs douces et champêtres de Hélène Muller, attentive à la dimension folklorique qui se retrouve dans les vêtements et les scènes villageoises.

*

Babouchka

- raconté par Henri Troyat, illustré par Olivier Tallec -

Babouchka

.

Une légende russe qui s’inspire autant de la Nativité que du mythe du Père Noël portée par la beauté et la richesse de la plume d’Henri Troyat.

Une nuit de tempête, trois étrangers frappent à la porte de Babouchka pour l’informer qu’un petit Prince est né. Ils lui proposent de les accompagner dans leur recherche de l’enfant. Mais Babouchka renonce, se jugeant trop âgée pour affronter les intempéries qu’elle ne veut pas non plus imposer à son vieux chien et son vieux chat. Mais au matin, elle regrette cette décision. Elle remplit un sac de menus jouets colorés et part à son tour en quête de ce petit Prince. Ainsi, chaque nuit de Noël, une vieille dame se penche sur le lit des enfants.

"– Ce n’est pas le petit Prince, il faut que j’aille plus loin…

Et elle s’en va, légère, insaisissable, laissant dans la chambre un simple jouet et une bouffée d’air froid."

Une jolie émotion, de belles descriptions des paysages, des personnages, des attitudes et des sentiments, des mots choisis qui se prêtent à plaisir à la lecture à voix haute. Le pinceau épais, pour ses pages, d’Olivier Tallec accompagne et participe au récit, à cette atmosphère de froid et de lumière, par ces fondus profonds.

*

Matriochka

- Sandra Nelson & Sébastien Pelon -

Matriochka

Au coeur de la forêt russe, vit une famille de modestes moujiks, Ivan, Natacha, et leurs cinq adorables filles, Katérina, Anna, Marina, Tatiana et Véra. Toutes les cinq sont inséparables et se ressemblent tant que seule leur taille les différencie. Hélas ! la misère vient à frapper le foyer. Les parents doivent envoyer Katérina travailler pour la terrible ogresse Baba Yaga. Mais pas question pour les fillettes d’abandonner leur soeur aînée. Au mépris du danger, elles décident de l’accompagner. Et si toutes les cinq réunies avaient le pouvoir de vaincre les maléfices de la sorcière ?

Une bien jolie adaptation de la légende de Baba Yaga que signe Sandra Nelson dans cet album. A la manière d’un conte traditionnel à l’épilogue heureux, c’est une belle histoire de soeurs, d’amour maternelle et de désir de maternité, une  histoire de femmes, celle d’une sorcière victime d’un maléfice.

Baba Yaga  a la triste réputation de dévorer les enfants. Convaincues que leur aînée est en danger, ses soeurs se cachent sous son ample jupe pour l’accompagner. Grâce au don particulier de chacune, elles parviendront à satisfaire l’ogresse et découvriront qu’elle est en réalité une tsarine victime d’un sortilège, bannie parce qu’elle n’a pu donner la vie. Les fillettes parviendront à la délivrer en échange de sa fortune. Baba Yaga, redevenue une jeune femme pourra alors se marier et avoir une fille, surnommée Matriochka en souvenir des cinq soeurs.

Les illustrations de Sébastien Pelon invitent le jeune lecteur au cœur de la culture russe. Ses peintures aux tons profonds sont particulièrement évocatrices du folklore slave, accompagnant merveilleusement l’atmosphère du conte. On s’attarde à plaisir sur les camaïeux superbement mis en valeur par les jeux de lumières et des perspectives, sur les motifs typiques que l’on retrouve dans les décors, les costumes; on sourit, sous le charme de cette représentation pittoresque des poupées russes.

Un voyage au pays des contes, des thèmes universels au pays des matriochkas.

*

Et je ne résiste pas, je vous renvoie à la chronique sur le splendide Oiseau de feu de Gennadij Spirin ICI ainsi qu'à l'article sur l'artiste Ivan Bilibine ICI : les éditions Seuil Jeunesse ont réédité en 2012 un album de contes russes avec ses merveilleuses illustrations.

Contes

*

Commentaires

  • Martine

    1 Martine Le 15/01/2014

    De la belle littérature pour mes bambins....
  • Anne

    2 Anne Le 15/01/2014

    Mmmm les deux dernières couvertures !!!!

Ajouter un commentaire