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Quatre ans.
Des yeux de glace.
Le regard - déjà funeste.
Aujourd'hui pour la première fois
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Tu regardes
Sous les murs du Kremlin
Se rompre la glace.
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Glace, glace
Et coupoles
Qui tintent d'or,
Qui tintent d'argent.
Bras croisés,
Bouche muette.
Sourcils froncés - Napoléon ! -
Tu contemples le Kremlin.
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- Maman, où va la glace ?
- Devant, petit cygne !
Laissant derrière les palais, les églises et les portes -
Devant, petit cygne !
L'oeil
Bleu est préoccupé.
- M'aimes-tu Marina ?
- Beaucoup !
- Pour toujours ?
- Oui.
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Bientôt, le crépuscule,
Bientôt - il faut rentrer :
Toi, dans ta chambre d'enfant
Et moi, lire les lettres insolentes,
Me mordre les lèvres.
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Et
La glace
Passe.
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- 1916 - Extrait de Le ciel brûle suivi de Tentative de jalousie - Préface de Zéno Bianu - Traductions de Pierre Léon et d'Eve Malleret - Gallimard Poésie -
- Un article sur Marina Tsvétaïéva ICI -
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Sur ces vers se clôt la semaine thématique Hiver Russe de février.
Prochain rendez-vous du 09 au 16 mars
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Commentaires
1 Dominique Le 24/02/2014
2 claudialucia Le 25/02/2014
3 Tania Le 02/03/2014