L'Opération d'amour - Juan Gelman

Operation damour

Du monde entier - Poésie - NRF Gallimard -

- Présenté et traduit de l'espagnol ( Argentine ) par Jacques Ancet -

Chez cet homme dont on a décimé la famille, qui a vu mourir ou disparaître ses amis les plus chers, nul n'a pu tuer la volonté de dépasser cette somme d'horreurs en un choc en retour affirmatif et créateur de vie nouvelle. Peut-être le plus admirable de sa poésie est-il cette presque inconcevable tendresse là où serait beaucoup plus justifié le paroxysme du refus et de la dénonciation... - Julio Cortazar -

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- Citation XXXV -

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âme qui quitte le corps / en l'aimant /

en lui disant qu'il doit mourir / s'il faut

mourir / paye-le de toutes ses craintes

caresse ses apaisements / qu'il sache

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devenir flamme d'amour pour voler /

si tendre de feu / de l'autre côté

de toutes ces misères / ces souffrances /

de tous ces morceaux tout endoloris /

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les petits morceaux de toi qui crépites

sous la nuit ardente / ce petit peu /

attaché avec tant de chaînes qui

ne peuvent voler comme tu voudrais

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- Aux enfants naufragés -

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- Sur le site du Monde Juan Gelman ( 1930 - 2014 ) : la vie de combat, de tendresse et de deuil d'un poète argentin. " par Florence Noiville ICI -

- Sur le site de France Culture : Hommage à Juan Gelman ( " ça rime à quoi " par Sophie Nauleau, émission du 19/01/2014 ) ICI -

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Jgelmandm

- Juan Gelman photographié par Daniel Mordzinski -

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- Clore en poétique la semaine argentine partagée à bonheur avec Anne qui vous propose les vers de J.L.Borges - Merci -

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Commentaires

  • Anne

    1 Anne Le 06/09/2015

    C'est poignant... Une bien belle manière de terminer cette semaine et... d'entretenir le désir de repartir !
  • Aifelle

    2 Aifelle Le 06/09/2015

    Un poème très fort et qui fait mal.
  • Sandrine

    3 Sandrine Le 06/09/2015

    Quel terrible destin que celui de cet homme-là. Et pourtant ce sourire... quelle force...
  • martine

    4 martine Le 06/09/2015

    L'animal

    Je cohabite avec un obscur animal.
    Ce que je fais de jour, il le mange de nuit.
    Ce que je fais de nuit, il le mange de jour.
    La seule chose qu'il ne mange pas c'est ma
    mémoire. Il s'acharne à palper
    la moindre de mes erreurs et de mes peurs.
    Je ne le laisse pas dormir.
    Je suis son obscur animal.

    Juan Gelman - Extrait de "Salaires de l'impie"
  • Asphodèle

    5 Asphodèle Le 06/09/2015

    Ce poème est d'une beauté magistrale, en regard de ce qu'il a vécu... Une fin de semaine argentine en apothéose !
  • Valérie

    6 Valérie Le 06/09/2015

    c'est très fort.

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