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Les feux du ciel, cette lumière argentée
Que nous appelons scintillement des étoiles
N'est parfois que la lumière encore vivante
De planètes éteintes depuis longtemps,
D'astres déjà oubliés et disparus.
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La beauté qui tend le monde en avant
Est aussi la trace du passé. Sans retour
Nous achevons de brûler, faisant nous aussi
L'habituelle route, mais elle ne mourra pas si vite
La vie qui autrefois flamboyait en nous.
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Et dans le monde beaucoup sont choisis, leur lumière
Encore invisible pour les aveugles
Mettra des années pour approcher la terre...
Dans la foule immense des sages et des créateurs
Qui les connait ? Peut-être seulement le poète.
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( 1903-1904 )
- Extrait de Mon coeur pris par la tombe, recueil de poésies d'Ivan A. Bounine ( Voronej 1870 - Paris 1953. Premier écrivain russe à recevoir le Prix Nobel de littérature : 1933 ) - Choix, présentation et traduction du russe par Madeleine de Villaine - Collection bilingue Orphée des éditions La Différence -
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- Sur ces vers débute cette semaine thématique Russie -
" Sachez donc le préserver...
Notre don immortel, le verbe "
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- Anna Akhmatova sur les pages de Mina, Marina Tsvétaïeva sur celles de Anne. Merci -
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Commentaires
1 Aifelle Le 12/01/2014
2 Sylvie Le 12/01/2014
3 Dominique Le 12/01/2014
je recommence donc en te remerciant de me faire connaitre Bounine poème, je connaissais bien sa prose mais pas du tout ses poèmes
4 Marilyne Le 12/01/2014
@ Sylvie : oh, ravie aussi, merci de votre message.
@ Dominique : il est possible que la mauvaise manip soit de ma faute, j'étais en train d'ajouter les liens et donc de republier le billet. Je découvre aussi Bounine poète.
5 Anne Le 12/01/2014
6 Marilyne Le 13/01/2014
7 Mina Le 13/01/2014
8 Marilyne Le 13/01/2014
9 claudialucia Le 13/01/2014
10 Marilyne Le 14/01/2014